Cette première course de la saison, calquée sur une étape de la Solitaire du Figaro, sera riche d’enseignements pour le skipper Maître CoQ. Les solitaires en lice, avec notamment six vainqueurs de la Solitaire du Figaro, dont Jérémie Beyou, vont tout donner, tout en s’observant les uns les autres… Techniquement, moralement le bilan de la Solo Arrimer permettra au Team Maître CoQ de valider les dernières semaines de travail et de définir les priorités à venir avant la Solitaire du Figaro.
En effet, avec « deux saisons en une » à mener de front, Jérémie Beyou doit organiser son temps et son énergie entre la préparation de la Transat Jacques Vabre sur son nouveau 60 pieds Maître CoQ, et l’entraînement pour la Solitaire du Figaro : une stimulation doublement efficace.
Tu as repris l’entraînement sur Figaro Bénéteau en janvier dernier, après un an d’arrêt (et une victoire de la Solitaire du Figaro) : où en es-tu dans ta préparation, as-tu déjà repris tes marques ?
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Je me sens bien, les repères sont vite revenus au cours des stages d’entraînement au Pôle Finistère Course au Large. Je suis à l’aise sur les départs, les placements, les manœuvres et, sur les petits parcours, les résultats sont là aussi. »
La Solo Arrimer est l’occasion de se remettre dans un rythme de course, quels sont tes objectifs de travail sur cette épreuve ?
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Je vais profiter de ce parcours pour, avant tout, valider ce qui a été travaillé jusqu’ici. À un mois et demi de la Solitaire du Figaro, il reste encore du temps pour reprendre certaines choses, si nécessaire. Un petit chantier technique est d’ailleurs prévu après cette course. C’est important en tous cas de faire un point aux deux tiers de la préparation pour la Solitaire du Figaro. Et ce sera aussi l’occasion de voir si je tiens un bon niveau de vitesse sur du long terme et de retrouver mon rythme de course sur 36 heures de navigation. »
Avec six vainqueurs de la Solitaire du Figaro en lice, le plateau de cette Solo Arrimer (comme celui de la Solitaire du Figaro 2013), c’est un peu « retour vers le futur ». Selon toi, où se trouve la concurrence : du côté de l’expérience ou de la jeunesse ?
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « C’est un plateau vraiment très riche sportivement, c’est une bonne nouvelle aussi de voir arriver Michel Desjoyeaux. Pour moi, la concurrence est du côté de l’expérience. Quand tu as déjà gagné la Solitaire du Figaro, récemment, tu sais comment faire : tu es à même de rééditer. Il faut aussi, bien sûr, être bien entraîné et maîtriser techniquement son bateau. Donc, dans les têtes de liste je mettrais plutôt les skippers de ma génération avec sans doute un avantage pour Yann Eliès, vainqueur de la dernière Solitaire du Figaro et qui n’a cessé de s’entraîner depuis. »
Confiant et humble à la fois, Jérémie sait qu’il a de très sérieux atouts en main pour bien figurer, cette année encore, sur le circuit Figaro Bénéteau. Il va exploiter au maximum ce premier round d’observation de façon à optimiser ses dernières semaines de préparation avant la Solitaire du Figaro.
Le départ de la Solo Arrimer 2013 sera donné jeudi 11 avril, à 10h30, des Sables d’Olonne pour 320 milles de course en solitaire entre la Vendée et le Pertuis d’Antioche… L’arrivée est prévue samedi matin, 13 avril.