Ce matin, l’horizon était noyé au large de Saint-Malo. Le front dépressionnaire attendu au moment du départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe est bien arrivé. La nuit dernière, avec la marée, l’équipe technique a sorti le Maître CoQ 2 du bassin Vauban. Jérémie Beyou les a rejoints en fin de matinée, au large de la cité malouine.
Après un dernier point météo avec Christopher Pratt, le skipper Maître CoQ s’est glissé dans son ciré et dans sa course…
Les conditions seront musclées lors des deux premiers jours de cette 10e Route du Rhum. Le vent soufflait fort cet après-midi au large des côtes bretonnes, et il devrait se renforcer sensiblement la nuit prochaine.
Le départ, avec 91 concurrents sur une seule et même ligne, s’est joué sous haute tension, d’autant que la foule de bateaux spectateurs présente sur zone à encore compliqué la donne. Après le cap Fréhel, les solitaires se sont enfin retrouvés seuls, mais il leur faudra ce soir négocier un passage de front avec 30 nœuds fichiers et des rafales dans une mer de plus en plus formée. Cette première nuit noire dans le ciel et blanche dans les cockpits va cueillir les marins à froid.
Mardi, ils plongeront tous plein sud dans le golfe de Gascogne à la faveur d’une brise portante mais très instable avec des risques de grains violents.
Jérémie est un marin aguerri, entraîné et parfaitement préparé, mais cette entame de Route du Rhum n’est pas sans risques matériels. La priorité du skipper Maître CoQ sera d’éviter la casse à tout prix, pour pouvoir attaquer dès que les conditions le permettront.
Jérémie Beyou : « Ce sont des conditions météo auxquelles nous sommes habitués, mais il va y avoir de bonnes rafales. Il ne faudra pas se tromper sur le choix des voiles. Dans les conditions instables qui nous attendent, notamment mardi dans le golfe de Gascogne, il faudra être particulièrement vigilant et savoir éventuellement lever le pied. »
Le coup d’envoi de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe a été donné à 14h ce dimanche. Des dizaines de milliers de spectateurs sont attendus à terre et quelques 500 bateaux accompagnateurs entre Saint-Malo et le Cap Fréhel.