Jérémie Beyou, deuxième, réussit son début de course

2 juin 2016

Après avoir parfaitement négocié son début de transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne), échappant aux nombreuses avaries qui ont touché une partie de la flotte, Jérémie Beyou affronte actuellement des conditions de mer et de vent soutenues. Soucieux de préserver le matériel, le skipper de Maître CoQ, content de sa deuxième place, espère être tiré d’affaire d’ici la fin de semaine.

Skippers Jeremie Beyou and Philippe Legros (Fra) training onboard IMOCA Maitre Coq before the start of the duo race Transat Jacques Vabre 2015, from Le Havre (France) to Itajai (Brazil), off Groix, south brittany on september 16, 2015 - Photo Jean Marie LIOT / DPPI / Maitre Coq

La transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) est décidément semée d’embûches. Après une entame de course qui a fait de gros dégâts au sein de la flotte des quatorze solitaires partis dimanche de la bouée d’Ambrose Light, obligeant cinq d’entre eux à rebrousser chemin, les conditions météo se sont particulièrement durcies dans la nuit de mercredi à jeudi, contraignant les skippers de tête, dont Jérémie Beyou, à une débauche d’efforts physiques. « Un petit front est rentré vraiment fort, je l’attendais à 30 nœuds, il est arrivé à 40. J’étais sous gennaker, j’ai dû le rouler, ça m’a demandé du temps, puis il a fallu prendre un deuxième ris, la manœuvre n’a pas été simple. »

Le skipper de Maître CoQ, suivi de près par Sébastien Josse, confie avoir passé une nuit éprouvante, physiquement mais aussi mentalement à cause d’un scénario météo qui ne s’est pas déroulé comme il l’attendait : « Mercredi après-midi, j’ai eu du vent plus faible que prévu, je me suis retrouvé piégé dans des molles. Du coup, j’ai pris du retard sur mes routages et aujourd’hui, je me retrouve dans du vent plus fort. » Ce petit décalage par rapport aux prévisions a notamment permis à Alex Thomson de creuser l’écart en tête de la flotte sur une trajectoire que ses deux poursuivants ne sont pas parvenus à accrocher : « Alex a réussi à suivre la meilleure route, il nous a pris 50 milles, sa trajectoire est la plus rapide et la plus safe. Nous avons voulu faire comme lui, mais nous n’avons pas pu à cause de ces molles. »

La suite du programme ? Elle est encore copieuse pour Jérémie Beyou qui s’attend à vivre 24 heures, voire plus, sous tension : « Je suis un peu pris entre la nécessité d’avancer vite pour rester devant le front plus méchant qui arrive derrière moi et celle de préserver le matériel. Là, il y a entre 30 et 35 nœuds avec pas mal de mer, le bateau accélère puis freine brutalement. Il faut arriver à trouver la bonne trajectoire. » Malgré cette situation délicate, le skipper de Maître CoQ se montre à la fois satisfait de son début de course et de sa deuxième place : « J’ai bien géré le départ, à ma main, j’étais bien dans le coup. J’aurais pu aller plus vite, mais je n’ai pas voulu trop tirer sur le bateau et aujourd’hui, je suis content de la deuxième place que j’occupe. »