Jérémie Beyou : "Assumer son choix stratégique ..."

12 juin 2013

Les conditions météo de cette troisième étape entre Gijon et Roscoff ne seront pas encore simples à appréhender. Du petit temps, des vents instables, des zones sans vent sont au programme entre l’Espagne et le Finistère nord. Le skipper Maître CoQ ne compte plus le nombre de fois qu’il a sillonné ce parcours, un classique de la Solitaire du Figaro. Cette connaissance associée à son expertise des conditions météo devraient lui permettre une belle aisance sur cette étape de haute volée. Le départ sera donné jeudi à 12h00.

 

Choisir son camp. 
Le golfe de Gascogne, les îles de Vendée puis de Bretagne sud, le raz de Sein, la côte des Abers et enfin Roscoff, en baie de Morlaix que Jérémie connaît si bien … composeront le parcours de cette troisième étape de 436 milles. Mais le plus difficile, dès la ligne franchie, sera de choisir son camp, c’est-à-dire son cap ! Passer à l’est ou à l’ouest d’une cellule anticyclonique installée sur le golfe de Gascogne, qui barre la route des figaristes ? Impossible à dire encore 18 heures avant. Ne pas choisir le bon côté peut être lourd de conséquences. A bord d’un Figaro, il faut assumer ses choix parce qu’il est difficile de changer de stratégie. La vitesse n’est pas assez rapide pour se recaler … Et, à bord, les informations météo sont très sommaires. Il s’agit de cartes isobariques de situation et d’informations orales données par la direction de course.

 

Un plan d’eau familier. 
Arriver en baie de Morlaix est une satisfaction pour le skipper Maître CoQ. Il y a appris à naviguer, au club de voile comme sur le bateau familial aux côtés de ses parents. Pour l’accueillir, la famille, ses amis seront présents mais aussi l’Imoca 60 Maître CoQ sur lequel il n’a pas navigué depuis un mois. A son bord, il retrouvera l’équipe technique et son co-skipper pour la Transat Jacques Vabre, Christopher Pratt. Ce sera l’occasion de le faire découvrir à ses partenaires …

 

Jérémie Beyou  : « La précédente étape était courte, alors même si j’étais fatigué, les deux jours d’escale à Gijon m’ont permis de bien me reposer. Et comme le bateau est en bon état, je n’ai pas de stress. J’ai pu me concentrer sur la préparation de la prochaine étape. Il y aura une cellule anticyclonique à franchir dans le golfe de Gascogne. Un front froid longe le continent nord espagnol, les vents seront instables puis une brise thermique pourrait s’installer au nord – nord est. De quel côté faudra t’il franchir cette bulle anticyclonique, à l’est ou à l’ouest ? Il faudra faire son choix, selon notre avancement et l’évolution de cette bulle. Dès le départ, il faudra être capable de choisir sa trajectoire. Ensuite, il sera impossible de se recaler … Cela dit, c’est un passage anticyclonique assez classique ! Ensuite ce sera un parcours côtier pour remonter vers la Bretagne nord, un parcours que l’on connaît bien. Mais selon le passage dépressionnaire, nous évoluerons dans une brise thermique ou dans un vent de sud-ouest. »

 

Un objectif clairement affirmé. 
Après deux étapes, le skipper Maître CoQ a intégré le top ten en 8è position, à 2h 03′ 49 » du leader. Son objectif  est maintenant de se hisser dans le Top 5 à Roscoff pour jouer le podium dans la dernière étape. Mais Jérémie sait que c’est un vrai challenge, tout autour de lui, ce sont de véritables « durs à cuire » auxquels il aura à faire …

 

Classement général provisoire après 2 étapes (avant jury) 

1. GROUPE QUEGUINER – LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies
2. SEPALUMIC Frédéric Duthil à 0h 57m 06s
3. GROUPE FIVA Alexis Loison à 1h 44m 01s

4. SKIPPER HERAULT Xavier Macaire à 1h 50m 00s
5. VENDEE Morgan Lagravière à 1h 53m 36s

6. BANQUE POPULAIRE Armel Le Cléac’h à 1h 57m 20s
7. DLBC Yoann Richomme à 1h 59m 53s

8. MAITRE COQ Jérémie Beyou à 2h 03m 49s
9. SHELTERBOX – DISASTER RELIEF Sam Goodchild à 2h 08m 30s

10. GENERALI Nicolas Lunven à 2h 08m 33s