Mot du bord : Nuit difficile à bord de Maître CoQ !

20 décembre 2016

Actuellement 4ème du Vendée Globe, Jérémie Beyou nous fait le récit de sa nuit, qui n’a pas été de tout repos…

Vent constant à plus de 30 nœuds. 1 ris ou 2 ris et J2. Le bateau avançait vite sans forcer.

Je m’accorde une heure de sieste et en me réveillant, drôle de sensation, bateau comme arrêté, lourd. Après une rapide inspection je découvre la soute à voile et le ballast avant sous le vent remplis d’eau.

Dans le même temps, le puit de foil, sous l’effet de la pression due à la vitesse pissait de l’eau dans la soute. J’avais ouvert la trappe pour inspection quelques jours plus tôt et probablement mal étanchéifié la fermeture…

J’ai bouché le trou avec des sous-vêtements et une petite bâche, ça tient pour l’instant. Pas réussi à colmater la fuite de puit de ballast, il faudrait être à moins de 15 nœuds.

Du coup les pompes tournent à plein régime depuis des heures. Le bateau, déjà humide est gavé d’eau.

Voilà, je continue à filer le plus rapidement possible vers l’Est dans un vent improbable de 20 à 30 nœuds. Je compte sur une accalmie dans les heures à venir pour réparer tout ça et également descendre ma GV, de nouveau déchirée.

Une emmerde par jour sur le Vendée Globe parait-il… J’ai pas fait le compte mais j’ai ma dose. Allez, ne rien lâcher, malgré tout on avance toujours.

Jerem