Solitaire du Figaro : Jérémie Beyou, 6e à Torbay, veut « terminer sur une bonne note »

17 juin 2015
Solitaire du Figaro 2015 - Maître CoQ - Jérémie Beyou : Jérémie Beyou : Jérémie Beyou, 6e à Torbay, veut « terminer sur une bonne note »

La troisième étape de la Solitaire du Figaro Eric Bompard cachemire aura généré de très gros écarts, favorables aux deux premiers, Yann Eliès et Charlie Dalin, qui devraient se disputer la victoire finale. Jérémie Beyou, qui aura toujours été dans le peloton de tête, a de son côté terminé sixième, un résultat synonyme de cinquième place au classement général. Déçu du résultat mais satisfait de la façon dont il a mené son bateau entre Concarneau et Torbay, le skipper de Maître CoQ est déterminé à réussir une bonne dernière étape.

Jérémie, quel est votre sentiment après cette troisième étape ?

Le sentiment est mitigé parce que je suis sévèrement puni au niveau des écarts alors que je me suis senti beaucoup mieux sur mon bateau que lors des deux premières étapes. J’ai retrouvé une bonne carburation, de la vitesse, j’ai toujours été dans le rythme, je n’ai plus été bloqué par mon genou, mais à l’arrivée, je paie très cher une ou deux petites erreurs. Je suis donc forcément frustré. Mais je me console en me disant que j’ai fait de belles choses, notamment une bonne deuxième nuit, je suis aussi content de la façon dont j’ai géré la dorsale. Et quand j’ai raté des petits coups, je ne me suis pas écroulé. C’est dommage qu’il ne reste pas trois étapes, parce que je monte en puissance, peut-être un peu trop tard !

Où s’est jouée cette étape pour vous ?

Déjà, je n’ai pas le droit de faire un rappel individuel au départ, c’est l’erreur interdite. A chaque fois que j’ai gagné la Solitaire, j’ai aussi gagné le classement de la bouée de dégagement, donc je me suis rendu les choses compliquées d’entrée. J’ai sans doute voulu trop forcer et quand tu ne fais pas les choses de façon naturelle, tu es dans l’à peu près. Après, j’ai été de mieux en mieux, mais Yann (Eliès) a réussi un petit coup à Ouessant, en faisant un contre-bord qui lui a permis d’être dans une veine de courant, ce qui n’a pas été notre cas. Après, c’est devenu compliqué de revenir, mais je me suis accroché. Dans la dorsale, Yann et Charlie (Dalin, deuxième de l’étape et au général) ont fait une bonne trajectoire, moi aussi, j’ai réussi à me rapprocher d’eux. Mais tout au long de la côte Sud anglaise, ils ont eu les bonnes renverses de courant, la réussite a été avec eux, d’où les gros écarts, tant mieux pour eux.

Quel sera votre objectif sur la dernière étape vers Dieppe ?

Je veux terminer sur une bonne note, c’est-à-dire au moins finir parmi les trois premiers. A priori, le podium est joué, mais je vais bien sûr garder un œil sur le général, je préfère quand même terminer dans les cinq premiers qu’au-delà. Après, on ne sait jamais, cette étape sera longue, nous allons dans des coins où il y a beaucoup de courants, des surprises peuvent encore arriver et générer des écarts. Je vais donc essayer de naviguer proprement, comme je sais le faire, sans prendre des risques inconsidérés, car je sais d’expérience que cela ne marche jamais de se lancer dans une stratégie radicale. Mon objectif sera aussi de sortir un peu plus la tête du bateau, de mieux réfléchir pour ne pas rater les petits coups qui passent devant l’étrave.