Sacré podium pour Maître CoQ !

24 novembre 2013
Transat Jacques Vabre 2013 - Maître CoQ - Jérémie Beyou : Sacré podium pour Maître CoQ

Quel match ! Le final de cette Transat Jacques Vabre a tenu tout le monde en haleine jusqu’au bout !

Pendant plus de 17 jours, le duo Maître CoQ a bataillé sans relâche. Les cinq bateaux de tête de la flotte Imoca ont mené une cadence inédite, dans une météo particulièrement exigeante. Ce dimanche, à 18h15, Jérémie Beyou et Christopher Pratt ont décroché une superbe 3e place : une réelle performance après une saison en partie consacrée à la Solitaire du Figaro pour Jérémie, et à bord d’un bateau qu’ils ont pris en main seulement trois mois avant le départ de cette Transat Jacques Vabre.

Ils le disent tous : jamais transat n’a été aussi intense et exigeante. En 17 jours de régate océanique, Jérémie et Christopher n’ont eu qu’une journée vraiment agréable, avec 10 nœuds de vent, au soleil, dans une mer « rangée »… Les trois premiers Imoca de cette Transat Jacques Vabre sont arrivés ce dimanche en moins de 4 heures de temps et 31 minutes séparent Safran de Maître CoQ .
Jérémie et Christopher ont avant tout salué la performance de leurs camarades de course avant de déguster à sa juste valeur ce podium mérité dans une ambiance 100% Brésil !

Les conditions météo de cette transat ont été particulièrement dures, aviez-vous déjà disputé une transat aussi difficile ?
Jérémie Beyou et Christopher Pratt, co-skippers Maître CoQ : « Quelle bagarre ! Le plus souvent, on bataille à deux ou trois bateaux, et pas sur toute la durée de la course. Là, ça a été un match à cinq, en continu du début à la fin (ou presque). Il y a eu de nombreux changements de leader et, en plus de l’intensité de la course, il fallait aussi préserver le matériel sur la durée. »

Où et comment s’est jouée la course ?
Jérémie et Christopher : « Nous nous sommes bien bagarrés, nous avons essayé de tenir la cadence, le bateau dispose d’un beau potentiel même si nous sommes un peu moins rapides que Macif et PRB (voire Safran), notamment au reaching (vent de ¾ arrière, ndlr).
Ayant fait ce constat-là, nous nous sommes concentrés sur nos options, nous ne nous sommes pas laissés influencer. C’est très positif sportivement. Nous avons fait de bons choix stratégiques. La course s’est en partie jouée lorsque nous nous sommes fait piéger sous un gros grain pendant 8 heures, il y a dix jours. Nous avons perdu 100 milles en 24 heures ! Nous avons réussi à revenir sur la tête de flotte, mais la donne n’était plus la même.
Et, de toute façon les deux premiers ont été meilleurs que nous : ils ont vraiment très très bien navigué, un gros bravo à eux ! »

Jérémie, c’était ta première grande course à bord de Maître CoQ 2, quel premier bilan en tires-tu ?
Jérémie : « Il n’y a pas eu de réelle surprise par rapport à ce que nous avions déjà analysé avant le départ, à savoir que c’est un bateau qui a été conçu pour la course en solitaire, pour le Vendée Globe, et qui, en l’état, n’avait pas le potentiel pour remporter une Transat Jacques Vabre. Il lui manque quelques petits « plus » que nous allons essayer de travailler cet hiver. Mais c’est un bateau fiable, puissant. Nous n’avons eu aucun souci technique majeur, à part la perte d’une girouette en sortie de golfe de Gascogne et celle de notre grand spi. Cette longue transat m’a permis d’apprendre beaucoup sur ce bateau, de me familiariser avec lui : c’est un autre point très positif. »

Ce beau podium, que vous êtes allé chercher bien loin, c’est aussi une belle récompense pour l’engagement de Maître CoQ à tes côtés ?
Jérémie : « Nous visions un podium, notre objectif est rempli et j’en suis profondément heureux pour tous les salariés Maître CoQ, les éleveurs et tous nos co-partenaires. L’histoire avec Maître CoQ a débuté très vite et très fort l’année dernière. C’est une belle aventure. Aujourd’hui, avec Christopher, nous venons d’apporter la valeur sportive à ce partenariat, valeur qui n’avait pu être concrétisée l’an dernier. Et ça, c’est sans doute ce qui compte le plus aujourd’hui !
Lorsque l’équipe technique est montée à bord tout-à-l’heure, nous avons pu mesurer le chemin parcouru depuis un an et j’en suis profondément heureux. Je remercie toute l’équipe et tout Maître CoQ pour le soutien et le travail accompli : notre histoire sportive commune vient vraiment de commencer. »

 

Podium Imoca 60 de la Transat Jacques Vabre 2013
1. PRB – Vincent Riou et Jean le Cam : 17 jours 41 minutes 47 secondes / moyenne : 14,12 noeuds
2. SAFRAN – Marc Guillemot et Pascal Bidegorry : 17 jours 4 heures 43 minutes 23 secondes / moyenne : 13,93 noeuds
3. MAITRE COQ – Jérémie Beyou et Christopher Pratt : 17 jours 5 heures 15 minutes 07 secondes /moyenne : 13,90 noeuds
7 bateaux encore en course.

Retour sur la Transat Jacques Vabre de Maître CoQ
8 novembre
A peine la ligne de départ franchie, Jérémie et Christopher prennent rapidement les commandes de la course. La première nuit est cependant été moins ventée que prévu, le duo Maître CoQ tombe dans une zone sans vent. Un mauvais hasard qui profite logiquement à la concurrence. Pas pour longtemps.

11 novembre
Après une traversée du golfe de Gascogne rude et franchement musclée, négociée avec prudence par le duo Maître CoQ, les deux marins réussissent à s’emparer de la tête de la flotte des Imoca. Au large du détroit de Gibraltar, la bataille océanique fait rage.

13 novembre
Pendant huit heures, le monocoque rouge et blanc est prisonnier d’un énorme grain. Sous la pluie, Jérémie Beyou et Christopher Pratt bataillent, manœuvrent, changent de voiles, réglent leur bateau… en vain. Impossible de s’extirper de cette emprise grise, dépourvue de vent. Pourtant, leur belle option ouest devait leur permettre de reprendre la tête de flotte, un temps laissée au duo Macif.

15 novembre
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas à bord de Maître CoQ. Après leur journée façon « pot au noir », la course reprend de plus belle pour Jérémie Beyou et Christopher Pratt. Bons réglages, bonne vitesse, belle trajectoire : le duo pointe à nouveau en troisième position. Il s’apprête à négocier le passage de l’archipel du Cap Vert et, dans la foulée, la traversée du pot au noir.

18 novembre
Maitre CoQ Jeremie Beyou et Christopher Pratt – Transat Jacques Vabre : L equateur © Team Maitre CoQ Comme promis, la traversée du pot au noir est riche de rebondissements et bénéfique pour le duo Maître CoQ qui, toujours solide troisième Imoca, n’est plus qu’à une quinzaine de milles des deux leaders (contre 80 milles deux jours plus tôt). Prochain objectif stratégique : la descente le long des côtes brésiliennes, zone réputée pour ses systèmes orageux. Avant la fin de la journée, Maître CoQ entre dans l’hémisphère sud : c’est la toute première fois pour Christopher…

20 novembre
Toujours pointé en troisième position, le duo Maître CoQ est plus que jamais concentré sur sa vitesse, tout en préservant sa monture dans cette mer hachée. Travers au vent dans une mer très formée, la vie est « penchée » pour les deux marins, et franchement humide ! Jérémie et Christopher sont à 100% sur l’optimisation des réglages de leur bateau… en attendant de nouvelles opportunités stratégiques, au large du cap Frio.

21 novembre
Macif, alors leader de la flotte, démâte. Maître CoQ s’empare donc de la deuxième place mais Safran est un peu plus rapide que le bateau rouge et blanc. La perte de l’un de ses grands spis, au large de Madère, le pénalise un peu, mais la combativité de Jérémie et Christopher est à son maximum, la lutte finale ne fait que commencer.

22 novembre
Le duo Maître CoQ, rattrapé par Safran, est à nouveau troisième. Jérémie et Christopher profitent des belles conditions enfin offertes à la tête de flotte Imoca pour refaire le plein d’énergie et négocier au mieux le dernier écueil stratégique de ces 5400 milles entre Le Havre et Itajaï en Brésil : un violent front orageux situé au large d’Itajaï.

23 novembre
Un joli coup tactique permet à Maître CoQ de revenir en 2ème position mais Safran reste plus rapide.

24 novembre
A quelques heures de leur arrivée, Jérémie et Christopher sont plus que jamais à la bagarre au coude à coude avec le duo de Safran. Le duel durera jusqu’au bout.