Jérémie Beyou dans le groupe de tête

11 juin 2015

Après un départ musclé mercredi à 13h dans une trentaine de nœuds en baie de La Corogne, la flotte de la Solitaire du Figaro Eric Bompard Cachemire s’est éparpillée en plusieurs groupes dans le Golfe de Gascogne. Ce jeudi matin, alors que les spis sont sortis, les partisans d’une trajectoire plus au nord, dont fait partie Jérémie Beyou, pointent en tête et devraient peu à peu incurver leur route vers la Bretagne.

 

Le vent de nord-est était au rendez-vous mercredi au large de La Corogne pour le départ de cette deuxième étape à destination de Concarneau (330 milles), au point, selon Jérémie Beyou de « cueillir à froid » une flotte qui ne s’attendait pas à une brise si forte (30 nœuds). Pendant quelques heures et « une nuit pénible », le skipper de Maître CoQ et ses concurrents ont dû faire le dos rond au près dans une mer formée, tout en se concentrant sur leur stratégie à venir. Très vite, la flotte s’est dispersée en trois groupes, le premier resté le long des côtes espagnoles, le second a choisi une route médiane, le troisième, dont fait partie Jérémie, décidant d’aller chercher au large une rotation à l’ouest. « Nous étions un peu dans l’incertitude en partant, car nous étions incapables de trancher entre deux scénarios, a-t-il commenté jeudi matin à la vacation. Le premier proposait d’aller à la côte, le deuxième incitait à aller au large, ce que j’ai fait. »

 

Pour l’instant, l’option s’avère payante, puisque, au petit matin, le groupe des « nordistes » menait les débats, alors que les spis étaient de sortie sur les Figaro Bénéteau dans un vent d’une quinzaine de nœuds passé au sud-ouest. Si les conditions de mer et le fait de naviguer au portant rendent la navigation plus confortable et permet à Jérémie de s’accorder de petites siestes et de s’alimenter, la journée s’annonce intense avec une observation intensive des fichiers météo et beaucoup de réglages liés aux oscillations en force et en direction d’un vent bien capricieux.