Le Cap de Bonne Espérance, le premier de la liste.

21 novembre 2016

Attention que l’on ne se méprenne pas : le Cap de Bonne-Espérance, premier cap à virer et à laisser à gauche (bâbord), n’est pas la pointe la plus sud du continent africain. Et bien non… Ce cap est le cap des Aiguilles situé plus vers le Sud-Est. Quoi qu’il en soit, le « cap des tempêtes », comme le nomme le portugais Bartolemeu Dias qui le découvre en janvier 1488 – et le nomme ainsi du fait de sa difficulté à le doubler – est la frontière géographique entre l’océan Atlantique et l’océan Indien. Ce cap situé par 34°21’26 ‘’S et 18°29’51’’E sera rebaptisé en cap de Bonne-Espérance par les Portugais eux-mêmes, qui malgré les vents qui y sévissent, ont désormais « bon espoir » d’arriver bientôt aux Indes. Ce qui sera chose faite…

Mais laissons l’histoire de côté. Côté terre, ce cap est réserve naturelle depuis 1938 et a été incorporée dans le Cape Peninsula National Park en 1998. En 2004, le parc a été renommé en Table Mountain National Park et s’étend sur 7770 hectares. Il possède 40 km de côtes entre Schuster’s Bay à l’Ouest et Smitswinkel à l’Est et son plateau se termine par trois remarquables promontoires : cap de Bonne-Espérance, Cape Maclear et Cape Point. Oiseaux, manchots, phoques, baleines et même babouins y ont élu domicile. Côté mer, ce cap est situé à la jonction de deux courants maritimes très différents : un courant froid « Benguela » à l’Ouest et un courant chaud, le « courant des Aiguilles », à l’Est. Une vraie bouilloire que cet endroit qu’il vaut mieux éviter d’emprunter courant de face ! Mais pour les marins en course, ce sera le premier cap marquant de ce tour du monde. Ils croiseront ensuite le Cap Leeuwin (Australie) puis le Cap Horn (Chili). Moment important que de couper la hauteur du Cap de Bonne-Espérance, car on quitte un océan Atlantique couramment emprunté par les marins européens. S’ouvre l’océan Indien, le grand, le vaste, réputé pour ses tempêtes, sa houle désordonnée et ses conditions polaires.