En deux mois, le Team Maître CoQ a réalisé un check complet de son nouveau Imoca 60. Le bateau a été entièrement démonté, expertisé, radiographié, testé : coque, quille, bulbe, vérin, gréement, accastillage, tout y est passé. Chaque point d’usure a été vérifié, chaque pièce usée remplacée.
Le gréement en PBO (fibre composite) a laissé place à des espars en carbone (plus raides, plus résistants dans le temps, avec une meilleure pénétration dans l’air…). Les aménagements et équipements intérieurs ont été allégés : « Pour une transat on a besoin de moins de matériel que pour un tour du monde, on a gagné ainsi pas loin de 100 kg », souligne le skipper Maître CoQ.
Pas de révolution donc au cours de ce premier chantier technique, mais de la fiabilisation et quelques adaptations en vue du programme de courses 2013.
Études d’optimisation en cours
Parallèlement à ce travail, des études d’optimisation ont été lancées avec les cabinets d’architecture navale VPLP et Verdier, concepteurs de ce bateau. « Nous ne pouvions rien lancer avant les décisions de la Classe Imoca sur l’évolution de la jauge. Si des optimisations sont décidées pour le chantier de juillet, il ne s’agira de toute façon pas de grosses modifications, car il faut ensuite du temps pour les valider », précise Jérémie Beyou.
Un travail est enfin en cours sur le nouveau jeu de voiles du Maître CoQ 2 à réaliser pour la Transat Jacques Vabre : « Avec Christopher, nous réfléchissons aux meilleurs choix à faire en fonction du parcours de la course et des statistiques météo. »
Une équipe d’experts
Accaparé par la préparation de la Solitaire du Figaro, le skipper Maître CoQ va déléguer le travail d’étalonnage et de validation qui sera réalisé au cours des premières sorties en mer. Le staff de Jérémie sera pour cela solidement épaulé par Christopher Pratt, qui a déjà passé deux saisons à bord de ce bateau aux côtés d’Armel Le Cléac’h, par deux membres du Team Banque Populaire et l’ex-boat captain du 60 pieds.
« J’ai navigué et travaillé sur ce bateau pendant les deux dernières saisons. Je vais pouvoir apporter quelques éléments et pistes de travail à l’équipe de Jérémie. Avec le Team Banque Populaire, je travaillais notamment sur les polaires de vitesse (diagramme donnant la vitesse d’un bateau en fonction de la direction et de la force du vent ; chaque polaire est réalisée avec des réglages et des configurations de voiles différentes afin de repérer la plus performante, pour chaque condition météo, ndlr). Même si le mât et les voiles changent, les grands repères restent les mêmes », détaille Christopher Pratt.
Jérémie Beyou aura cependant le plaisir de monter à bord de son bateau à l’occasion du Grand Prix Guyader, à Douarnenez, juste après sa participation à la Solo Concarneau en Figaro Bénéteau.
L’entraînement en double pour la Transat Jacques Vabre débutera en août, après un deuxième chantier technique, prévu en juillet.