Attention aux poissons volants !

19 décembre 2016

Qui dit eaux tropicales et subtropicales, sous-entend : « attention, un exocet peut en cacher un autre » ! L’exocet ou poisson volant est un traditionnel compagnon des marins et ce, dès les alizés. L’étrave traverse la mer, la percute et les bancs de poissons volants explosent, décollent et viennent percuter le bateau, voire traversent le cockpit. Le marin tête baissée, doit même éviter ces véritables missiles pouvant « voler » jusqu’à 60 km/h.

Cette drôle de famille de poissons marins comprend près de 70 espèces regroupées dans 7 à 9 genres. Leur particularité commune : des nageoires pectorales inhabituellement développées qui leur permettent de planer hors de l’eau. La queue du poisson, un temps hors de l’eau, replonge dans l’élément liquide pour une nouvelle propulsion, et cet incroyable poisson devient subitement oiseau parcourant plusieurs centaines de mètres. Un poisson volant, au large du Japon, aurait même volé 45 secondes non stop. Un record du monde à battre, paraît-il. Incroyable…

Plusieurs espèces atteignent une longueur de 30 centimètres, certains pouvant mesurer jusqu’à 45 centimètres. Se nourrissant de plancton à la surface de l’eau, ils nagent sans arrêt, sautant hors de l’eau sur des distances en moyenne de 30 à 50 mètres. Côté vie à bord, il n’est pas rare au petit matin que le marin ramasse plusieurs poissons morts sur la plage avant du bateau, stoppés net dans leur vol par les voiles du bateau. Question culinaire : les avis sont très partagés. Si le poisson volant est la nourriture de base du peuple Tao sur l’île Orchidée à Taiwan et si certains sushis japonais sont préparés à base d’œufs de poissons volants (Tobiko), les marins aiment ou n’aiment pas. Cuisinés et cuits avec un jus de citron, certains y trouvent un peu de nourriture fraîche et leur font grâce de leurs arêtes. Les autres s’empressent de le relancer à l’eau avant que cela n’empeste le bord…