Jour 12 : Arrivée estimée : H-36

21 novembre 2022

Alors que le podium dans la classe IMOCA est désormais connu – Thomas Ruyant (1er), Charlie Dalin (2e) et Jérémie Beyou (3e), Yannick et Maître CoQ V naviguent à moins de 500 milles de l’arrivée.  Une dernière ligne pas vraiment droite avant de rejoindre l’arc antillais et la marque de la Tête à l’Anglais demain mardi en début de soirée (heure de métropole).  
Il faudra ensuite bien négocier le tour de l’île papillon qui est toujours piégeux, la faute au relief et, notamment au volcan de la Soufrière, point culminant des Petites Antilles avec ses 1467 mètres d’altitude. En effet, le vent faiblit énormément et peut tourbillonner autour de cette hauteur symbolique, ce qui complique la tâche des solitaires. 51 milles de tous les dangers qui font partie de la légende du Rhum !

En attendant, le skipper Maître CoQ bataille sur tous les fronts.
Celui des soucis techniques qu’il faut régler ou tout du moins contenir… Ce lundi matin encore, le soufflet* de faux vérin de quille a, à nouveau, stoppé Yannick dans sa progression. Maître CoQ V, , comme vendredi, a été mis à l’arrêt le temps de la réparation. Reste désormais à écoper l’eau qui a investi la cellule de vie.

Dans le même temps, Yannick doit composer avec des grains qui redoublent d’intensité dasn les alizés qui forcissent et qui varient aussi beaucoup en termes de secteur… « Il faut être aux aguets, hyper vigilant et prêt à la manœuvre ! ».

On peut compter sur les capacités de résilience du skipper Rochelais… Ne rien lâcher , tout mettre en œuvre pour tirer toute la quintessence de son jeune IMOCA et garder en tête l’objectif premier qui est de franchir la ligne de cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe, en course.

Côté terrien, c’est désormais depuis la Guadeloupe que l’équipe veille sur le skipper et sa monture.Anne Combier, Team Manager : « Si Yannick est seul en mer, le team voile reste en veille 24h sur 24, toute la période de course afin de faire face aux différentes situations qui peuvent se présenter. Un souci technique mineur ou majeur ?Il y a des procédures à respecter. Nous avons mis en place au cas où, une « bible » qui regroupe toutes les informations sur le bateau, sur les contacts et les process en cas d’urgence.Le but est de ne jamais être pris de cours afin de réagir dans le calme et avec efficacité. Nous avons d’ailleurs déclenché cette cellule de crise lorsque Yannick nous a prévenus qu’il y avait un souci avec la cloison du ballast arrière. Un arrêt a même été évoqué.
A un peu plus de 24 heures de l’arrivée, une grande partie de l’équipe est à poste à Pointe-à-Pitre. Il nous faut récupérer le matériel qui a voyagé en container par la mer afin d’accueillir Maître CoQ V en toute sécurité. Nous avons des réunions avec l’organisation pour la gestion de l’arrivée proprement dite. Et bien sûr, nous restons en veille et à l’écoute de Yannick.
 Lui en mer, nous à terre, la course au large est un travail d’équipe qui ne peut se faire sans la confiance que nous témoigne nos partenaires, le premier d’entre eux, Maître CoQ.»

Yannick est donc attendu de pieds fermes par sa Dream Team. Dénouement mercredi matin (heure métropole) sur la ligne, devant Pointe-à-Pitre…


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Au positionnement de 18h :
📍 18e
💯 Vitesse :  16,5 noeuds
🏁 Distance de l’arrivée :  472 milles