Moral gonflé à bloc !

16 janvier 2017

70 jours de mer sur le Vendée Globe pour Jérémie Beyou qui attaque sans doute sa dernière semaine de course, déterminé à conserver sa place sur le podium, voire mieux en cas de défaillance devant lui de l’un des deux leaders, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson.

Après quelques jours au ralenti dans des vents peu coopérants, Jérémie Beyou a retrouvé de l’air dimanche à la faveur d’un souffle d’est qui, l’espace de quelques heures, lui a permis de reprendre de la vitesse. « Ça glisse bien, j’ai trouvé du vent un peu plus fort que ce à quoi je m’attendais, a ainsi confié à la vacation matinale de lundi le skipper de Maître CoQ, la voix alerte. Hier soir, quand ça a démarré, j’ai fait quelques pointes à 20-21 nœuds, c’est sympa parce que ça faisait un paquet de temps que je n’avais pas fait 20 nœuds. En plus, c’était 20 nœuds facile, ça fait du bien. Je pensais vraiment me faire ralentir par une molle hier, ça n’a pas été le cas, j’ai réussi à me sortir de là. Je suis bien en avance sur les routages, pourvu que ça continue ! »

A l’attaque de sa 11ème et probablement dernière semaine de course, Jérémie, s’il sait que la suite du programme s’annonce encore compliquée d’un point de vue météo, n’est pas mécontent de sortir d’une zone dans laquelle il a eu du mal à progresser. « Ce sont des jours sans fin, tu as l’impression que tu recommences toujours la même journée et qu’il te reste toujours dix jours. Ce sont des journées pendant lesquelles tu ne fais pas beaucoup de milles, ce n’est pas très rigolo. Je voyais les leaders démarrer depuis deux jours, c’est sympa à mon tour de démarrer. Et comme le bateau va vraiment bien sous pilote, je peux même aller dormir. »

Le troisième du Vendée Globe observe par ailleurs attentivement la bagarre qui oppose, 700 milles devant lui, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson, attendus aux Sables d’Olonne jeudi et séparés de seulement 70 milles ce lundi matin. « La dernière fois, il y avait eu une belle bagarre entre François (Gabart) et Armel, ce coup-ci, Armel se retrouve dans la peau du chassé. Là, il y en a un, Alex, qui est dans une dynamique positive de gagner des milles, l’autre, Armel, est en train d’en perdre, et moi, je suis derrière en embuscade ! »