Jérémie Beyou régate dans l’Indien

28 novembre 2016

Autre course, autre monde. Entré dimanche matin dans le deuxième océan de son tour du monde, l’Indien, Jérémie Beyou bénéficie désormais de conditions soutenues, porté par une dépression synonyme de hautes vitesses. Entre les premiers classements de dimanche et lundi, Maître CoQ a ainsi été le plus rapide de la flotte, avec 470 milles parcourus, à près de 20 nœuds de moyenne.

François Van Malleghem / DPPI / Maître CoQ

Et ce malgré le handicap que constitue la panne des deux antennes Fleet qui prive le skipper d’une bonne partie des informations météo, situation à laquelle il s’habitue tant bien que mal : « Je passe beaucoup de temps à la table à cartes à faire des suppositions et des schémas, expliquait-il dimanche à la mi-journée. J’ai des infos succinctes, je ne vois pas trop ce qui se passe devant, j’ai ai du mal à me projeter plus loin que 24 ou 36 heures, c’est difficile pour moi d’anticiper. C’est plus de la navigation à l’observation, je regarde la trajectoire de Paul qui est à côté. »

Effectivement, depuis quelques jours, c’est à une vraie régate au contact que se livrent Jérémie Beyou et Paul Meilhat, le skipper de Maître CoQ étant parvenu dimanche soir à s’emparer de la quatrième place, reprise dans la nuit par celui de SMA. Séparés de quelques milles, les deux hommes sont à 300 milles de la troisième place occupée devant eux par Sébastien Josse, freiné ce week-end dans une zone de transition. Cette régate doublée d’une course de vitesse va se prolonger toute la semaine avec du vent fort annoncé le long de la zone d’exclusion des glaces, située dans leur sud et dans laquelle ils ne peuvent pas pénétrer.