Jérémie Beyou, encore du travail, toujours du travail !

21 décembre 2016

Alors qu’il occupe désormais la troisième place du Vendée Globe suite au problème de quille rencontré par Paul Meilhat mardi, Jérémie Beyou, qui poursuit sa route vers le Cap Horn, reste un marin bien occupé : il a en effet dû passer une bonne partie de la journée de mardi à pomper l’eau dans Maître CoQ, à cause d’une fuite de puits de foil et de ballast.

Vendée Globe 2016 - Maître CoQ - Jérémie Beyou : Jérémie Beyou, encore du travail, toujours du travail !

© Olivier Blanchet / DPPI / Maitre CoQ

« Le Vendée Globe, c’est une em… par jour », a coutume de dire Michel Desjoyeaux, double vainqueur du tour du monde en solitaire. Jérémie Beyou ne le contredira pas, lui qui, depuis le départ des Sables d’Olonne le 6 novembre, a souvent dû sortir la boîte à outils, tout en composant avec des conditions dans le Grand Sud assez dantesques. Une nouvelle preuve dans la nuit de lundi à mardi, avec la découverte par le skipper d’une fuite d’eau à deux endroits de l’IMOCA60’ : au niveau du ballast avant qui se remplissait contre son gré et dans un puits de foil dont une trappe était sans doute mal fermée.

Il en a été quitte pour bricoler une réparation de fortune sur le ballast qu’il a l’intention de consolider quand les conditions seront plus calmes et à faire marcher les pompes à plein régime pour vider l’eau qui avait envahi la soute à voile. Autre tâche dans la « job-list » de Jérémie d’ici la fin de semaine : terminer de réparer la grand-voile de Maître CoQ, qui avait été abîmée dans l’océan Indien et s’est de nouveau déchirée en haut dans le coup de vent soudain du week-end dernier.

Bref, le Finistérien a de quoi s’occuper lui, qui, mardi, a appris avec tristesse les déboires rencontrés par son « acolyte du Grand Sud », Paul Meilhat, contraint de mettre le cap au nord à cause d’une avarie de vérin de quille sur SMA, une avarie à peu près similaire à celle qui avait contraint Jérémie à l’abandon il y a quatre ans. Troisième et actuellement en plein milieu de l’océan Pacifique, ce dernier a le droit ce mercredi à un nouveau coup de vent. 30-40 nœuds sont attendus pendant environ une demi-journée, à l’arrière d’une dépression qui tarde à s’évacuer et freine sa marche en avant depuis quatre-cinq jours, puisqu’il ne cesse de buter dessus.

Repassé en mode « dos rond » mais toujours concentré sur la vitesse de son bateau (17 nœuds de moyenne sur 4 heures mercredi matin le skipper de Maître CoQ s’attend à une fin de huitième semaine plus calme, donc plus propice aux divers ateliers à son programme. Ces jours-ci seront également très aléatoires avec une zone sans vent qu’il s’agira de négocier au mieux avant de filer vers le Cap Horn où Jérémie Beyou est attendu d’ici une semaine environ. « Allez, ne rien lâcher, malgré tout, on avance toujours », concluait-il mardi dans son message envoyé à la terre. La porte de sortie du Grand Sud est à ce prix.