Enfin sorti du Pot !

13 janvier 2017

Le Pot-au-noir aura décidément été bien retors avec Jérémie Beyou sur le Vendée Globe ! Le skipper de Maître CoQ y a « laissé quelques plumes » cette semaine, mais en est enfin sorti, ce qui lui permet de reprendre de la vitesse.

© Francois Van Malleghem / DPPI / Maître CoQ

Fortement ralenti dans la descente de l’Atlantique au passage du Pot-au-noir, d’autant qu’il avait alors rencontré des problèmes avec ses pilotes automatiques, Jérémie Beyou confiait en début de semaine qu’il s’attendait à un retour plus facile dans la zone de convergence intertropicale, où se rencontrent alizés de nord-est de l’hémisphère Nord et alizés de sud-est de l’hémisphère Sud, créant une grande instabilité météo. Las, comme à l’aller, la traversée aura été laborieuse, faisant passer au skipper de Maître CoQ une semaine sous les orages, en quête d’une sortie difficile à trouver.

« J’ai passé cinq jours dans de la m…, a-t-il confié lors de la vacation matinale ce vendredi. Déjà que les alizés avaient été aux abonnés absents dans l’hémisphère Sud, là, j’ai eu 4-5 jours dans des grains, avec des orages, des nuages qui bourgeonnaient dans tous les sens, de grosses masses pluvieuses, c’était juste n’importe quoi ! J’ai même eu une trentaine d’heures dans du vent d’ouest bâbord amure, c’était un phénomène énorme, je n’ai jamais vu ça. J’ai laissé un paquet de plumes dans l’histoire. Je n’aurai été servi ni à l’aller ni au retour. »

La porte de sortie s’est finalement soudainement ouverte jeudi soir, libérant Maître CoQ qui vogue désormais au près à bonne allure dans les alizés de nord-est. « C’est rentré hier soir quasiment à 20 nœuds de façon franche, ça s’est dégagé tout d’un coup, ça tient comme ça depuis, je pense que c’est gagné. » Eclairé par une belle lune la nuit – « Il n’y a pas de nuit, tu peux régler et manœuvrer, sans avoir besoin de lampe, c’est assez pratique » -, le skipper, toujours solidement installé à sa troisième place, se concentre désormais sur la bonne marche de son Maître CoQ sur une trajectoire plein nord. « Le bateau est bien équilibré et ballasté, j’avais gardé un petit ballast avant devant la quille, ça permet de donner de l’inertie au bateau dans la vague. » Et donc de rendre moins pénible la progression au près qui attend Jérémie Beyou, désormais à 2500 milles des Sables d’Olonne, pour ce week-end, sans doute son avant-dernier de la course !